Dans la dynamique d’approfondir ces stratégies novatrices à travers des actions ciblées et une réponse plus globale de la question, il est indispensable d’élaborer un plan national de lutte contre les MGF. Pour
ce faire, il convient de mener une analyse situationnelle, de proposer à terme un draft de ce document.
OBJECTIFS DE LA POLITIQUE DE SAUVEGARDE ET DE
PROTECTION
Cette politique a pour but de :
prévenir les cas d’abus et de maltraitance d’enfants dans toutes les activités de la
FDGE ;
aider les enfants à prendre conscience de leurs droits et du rôle actif qu’ils ont à
jouer dans le domaine de la protection de l’enfant ;
informer les enfants, les collaborateurs, les membres de la Direction Exécutive, les
familles et les membres des communautés, les bénévoles et les partenaires
(parrains, donateurs, journalistes, autorités, etc.) sur la Politique de protection de
l’enfant et les procédures liées (sensibilisation, prévention, signalement, réaction),
encourager tous les collaborateurs travaillant directement auprès des enfants à
utiliser leurs compétences pour contribuer au développement individuel et à la
protection de chaque enfant,
garantir à tous les collaborateurs des conditions de travail qui leur permettent de
contribuer au développement individuel et à la protection de chaque enfant,
encourager un dialogue ouvert et honnête sur les abus d’enfants dans le cadre de
réunions et d’ateliers nationaux dans tous les programmes et structures, entre
toutes les parties prenantes (enfants, jeunes adultes et leurs familles, éducateurs
de jeunes et d’enfants, membres de la Direction Exécutive, etc.),
mettre en place dans tous les types de programmes des systèmes de signalement
justes, sécurisés et transparents, qui permettent aux parties prenantes (enfants,
parents, personnel) d’être entendues.
L’éradication des mutilations génitales féminines dans le monde est un défi qui
reste à relever tant la pratique résiste aux différentes stratégies de lutte élaborées
jusque-là. En Côte d’Ivoire, les résultats de l’Enquête à indicateurs Multiples 2016
(MICS5) intitulée « Situation des femmes et des enfants en Côte d’Ivoire », indiquent
que 36,7% des femmes ont subi une Mutilation génitale Féminine avec des disparités
importantes dans certaines régions comme l’ouest 62,1% ; le nord-ouest 75,2% ; le
nord 73,7%.
Le respect des droits humains, la promotion de l’esprit de coopération et
l’indépendance financière des femmes sont les valeurs que promeut l’initiative de
lutte contre les mutilations génitales féminines dans les localités de Sokoro,
Ouaninou et de Gbéléban. Les mutilations génitales féminines constituent une
atteinte aux droits fondamentaux de la femme, dont le plus précieux est le droit à la
vie.
L’approche méthodologique a consisté à réaliser la revue du narratif du projet et des activités
planifiées, à conduire des interviews individuelles et de groupes (Focus group) et à observer la
mise en oeuvre de certaines activités. Ces différentes sources d’informations et méthodes de
collecte ont permis de réaliser la triangulation afin de s’assurer de la fiabilité des informations
recueillies.