Une charte des droits et devoirs de l’enfant en Islam, enfin disponible

Depuis 2017, la Fondation Djigui pilote un projet portant sur l’élaboration de la charte contextualisée de l’enfant musulman en Côte d’Ivoire, avec l’appui financier de SaveThe Children.

Plusieurs ateliers de réflexion ont été menés avec des personnes ressources, issues des structures islamiques.

Au sortir des échanges, ce sont 17 droits et 23 devoirs de l’enfant musulman qui ont été compilées dans une charte.

Ladite charte est enfin disponible et mise à la disposition de tous .

Considérant que l’enfant est un don de Dieu et fruit de la relation entre un homme et une femme;

Sourate 16 ayat 72« Allah vous a fait à partir de vous-même des épouses, et de vos épouses Il vous a donné des enfants et des petits-enfants. Et Il vous a attribué de bonnes choses. Croient-ils donc au faux et nient-ils le bienfait d’Allah»

Considérant que l’enfant est un « dépôt » dont la charge incombe aux parents ;

Rappelant les dispositions relatives à la protection et au bien-être de l’enfant, contenues dans les différentes conventions internationales notamment, la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) et la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE) ;

Notant avec inquiétude, que la situation vulnérable de nombreux enfants due aux facteurs socio-économiques, politiques, climatiques, environnementaux, culturels, traditionnels et démographiques ; aux conflits armés ainsi qu’aux circonstances de développement, d’exploitation, de la faim et de handicaps, reste critique ;

Constatant avec insistance, que certaines violences sont faites aux enfants sous le prisme religieux ;

Entendu que le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2014) indique que deux obédiences religieuses se répartissent la majorité de la population. Il s’agit de l’Islam qui concentre 42,9% et du Christianisme 33,9%,

Entendu que la communauté Musulmane représente la plus grande partie de la population Ivoirienne, influer sur ses pratiques éducatives pourraient avoir une incidence positive sur la majorité de la population,

Reconnaissant que l’enfant a besoin de protection et d’assistance pour assurer l’épanouissement intégral et harmonieux de sa personnalité ;

Tenant compte de l’injonction divine Sourate 66 Ayat 6 : « Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles, d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des Anges rudes, durs, ne désobéissant jamais à Allah en ce qu’Il leur commande, et faisant strictement ce qu’on leur ordonne. »,

Et le hadith du Prophète (Paix et salut d’ALLAH sur lui) qui dit : « Celui qui n’a pas pitié de nos petits et ne connait pas le droit des grands ne fait pas partie des nôtres », Rapporté par Abou Dawoud et Tirmidhî

Réaffirmant leur adhésion aux principes des droits et de la protection de l’enfant, consacrés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), les conventions internationales relatives aux droits de l’enfant (CDE), et les instruments en vigueur;

Prenant en compte l’approche islamique des droits et des devoirs de l’enfant, contenue dans le Noble Coran et les enseignements du Messager d’ALLAH (Paix et Salut d’Allah sur lui);

Les organisations religieuses musulmanes nationales, conviennent des dispositions suivantes et s’engagent à la mise en œuvre des droits et devoirs des enfants contenus dans la présente charte :

LES DROITS DE L’ENFANT EN ISLAM

ARTICLE 1 : LA NOTION D’ENFANT

Au sens de la législation ivoirienne en vigueur et des instruments internationaux de promotion et de protection des droits de l’enfant, on entend par enfant, toute personne physique de sexe masculin ou féminin, âgée de moins de dix-huit (18) ans.

En islam, est enfant, toute personne physique de sexe masculin ou féminin, n’ayant pas encore atteint la puberté.

ARTICLE 2 : DROIT A LA VIE

La vie est accordée par Dieu. L’enfant est conçu à travers une relation entre un homme et une femme. Il a le droit à la protection de cette vie, qui revêt un caractère sacré.

L’un des droits sacrés de l’enfant, est d’être conçu dans le cadre d’une union religieuse entre un homme et une femme, basée sur des critères de foi, de noblesse, de bonnes mœurs.

L’atteinte à la vie d’un enfant est strictement interdite quelle qu’en soit la raison. Cette interdiction tire sa source dans le Coran dans la sourate 6 Ayat 140 : « Ils sont certes perdants, ceux qui ont, par sottise et ignorance tué leurs enfants, et ceux qui ont interdit ce qu’Allah leur a attribué de nourriture, inventant des mensonges contre Allah. Ils se sont égarés et ne sont point guidés » et la Sourate 17 Verset 31 : « Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté ; c’est Nous qui attribuons leur subsistance, tout comme à vous. Les tuer, c’est vraiment, un énorme péché. »

L’avortement est interdit. Toutefois, lorsque la vie de la mère est menacée par un danger certain, que l’on ne peut écarter que par le biais de l’avortement, il peut être mis fin à la grossesse.

ARTICLE 3 : DROIT A L’ALIMENTATION ET A L’HABILLEMENT

L’enfant a droit à l’allaitement maternel sur une période de deux années complètes. Le nourrisson doit être nourri au sein maternel, sauf dans les cas où l’intérêt du nourrisson, ou la santé de la mère ne le permet pas.

Au-delà de la période d’allaitement, l’enfant doit être nourrit convenablement et régulièrement par ses parents. Ces obligations ont pour fondement islamique la Sourate 2 Ayat 233 :« Et les mères, qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans complets. Au père de l’enfant de les nourrir et vêtir de manière convenable. Nul ne doit supporter plus que ses moyens. La mère n’a pas à subir de dommage à cause de son enfant, ni le père, à cause de son enfant.

Même obligation pour l’héritier. Et si, après s’être consultés, tous deux tombent d’accord pour décider le sevrage, nul grief à leur faire. Et si vous voulez mettre vos enfants en nourrice, nul grief à vous faire non plus, à condition que vous acquittiez la rétribution convenue, conformément à l’usage. Et craignez Allah, et sachez qu’Allah observe ce que vous faites » ;

L’enfant a le droit d’être convenablement habillé. Les parents ont l’obligation de contribuer à la réalisation de ce droit. Cet ayat est appuyé par le hadiths : « il suffit à l’homme comme péché de délaisser ceux qu’il a sous sa responsabilité » rapporté par Abou Dawoud

ARTICLE 4 : DROIT A LA SANTE

L’enfant a le droit à la préservation de sa santé. Il doit bénéficier de soins préventifs à travers les consultations prénatales (CPN), les séances de vaccination et toutes autres actions conventionnelles pouvant garantir et renforcer son bien-être.

Ce droit est consacré par les textes islamiques à travers la Sourate 65 Ayat 6 : « Et faites que ces femmes habitent où vous habitez, et suivant vos moyens. Et ne cherchez pas à leur nuire en les contraignant à vivre à l’étroit. Et si elles sont enceintes, pourvoyez à leurs besoins jusqu’à ce qu’elles aient accouché. Puis, si elles allaitent [l’enfant né] de vous, donnez-leur leurs salaires. Et concertez-vous [à ce sujet] de façon convenable. Et si vous rencontrez des difficultés réciproques, alors, une autre allaitera pour lui.» ; et le Hadiths : Le Messager d’Allah (Paix et salut d’ALLAH sur Lui) a répondu à des bédouins qui venaient lui demander : « Envoyé de Dieu, devons-nous, nous soigner ? » ; « Oui sujets d’Allah, soignez-vous car Allah le Puissant et le Grand n’a créé de maladie sans lui associer un remède, à l’exception d’une seule ». Ils s’interrogèrent : « laquelle ?» le Messager d’Allah (Paix et salut d’ALLAH sur Lui) répliqua : « c’est la vieillesse ». Rapporté par Abou Dawoud, Tirmidhî, Ibn Mahjah, Ahmad Ibn Hanbal.

ARTICLE 5 : DROIT A LA PROTECTION ET A UN ENVIRONNEMENT SECURISE

L’enfant a droit à un environnement protecteur pour préserver son bien-être. Il doit être protégé contre toutes les formes de maltraitance, de discrimination et d’exploitation.

Les parents, de manière concertée, sont responsables de la protection de leur enfant, de la réalisation de son intérêt.

Hadiths : « Celui qui n’a pas pitié de nos petits et ne connait pas le droit des grands ne fait pas partie des nôtres ».Rapporté par Abou Dawoud et Tirmidhî.

L’enfant a le droit d’être assisté et protégé contre toute action qui pourrait nuire à son épanouissement physique, psychologique, intellectuel et spirituel. Les parents, la famille ainsi que la communauté doivent prendre soin de l’enfant en l’accompagnant dans sa croissance et en l’empêchant de se compromettre à travers tout comportement qui pourrait lui causer du tort ou lui nuire. L’une des raisons pour laquelle on doit combattre pour la cause d’Allah est la protection des enfants, des invalides et des faibles.

Coran S 4 Ayat 75 :« Et qu’avez-vous à ne pas combattre dans le sentier d’Allah, et pour la cause des faibles : hommes, femmes et enfants qui disent : « Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur. »

Hadiths : « Lorsque la nuit tombe, retenez vos enfants car c’est le moment où les diables s’éparpillent. ». Rapporté par Al Bukhari et Muslim Ibn al-Hajjaj.

ARTICLE 6 : DROIT A L’EDUCATION, A L’INSTRUCTION ET A LA CULTURE

L’enfant a droit à l’éducation. L’éducation de l’enfant vise le renforcement de ses connaissances cultuelles, culturelles, l’acquisition de valeurs, d’instruction capable de lui accorder son plein épanouissement dans la société.

Sourate 96 Ayat 1-5 :« Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble qui a enseigné par la plume [le calame], a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas » ;

Sourate 58 Ayat 11 :« Ô vous qui avez cru ! Quand on vous dit : « Faites place [aux autres] dans les assemblées », alors faites place. Allah vous ménagera une place (au Paradis). Et quand on vous dit de vous lever, levez-vous. Allah élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites ».

Hadiths : ‘’ La recherche du savoir est une obligation pour chaque musulman ‘’ Rapporté par Muslim Ibn al-Hajjaj.

Chaque parent est responsable devant Dieu de l’éducation et de l’instruction de son enfant. La famille constitue la cellule de base nécessaire pour apporter à l’enfant les soins et l’éducation dont il a besoin. Elle est la première école, l’institution où il grandit et reçoit les valeurs humaines, éthiques, spirituelles et religieuses.

ARTICLE 7 : DROIT A L’IDENTITE

L’enfant né, a droit au choix d’un bon prénom. Il doit être reçu dans la joie et la gaieté, que l’on se félicite de sa venue au monde et que l’on célèbre cet événement « l’aqiqa : la cérémonie de baptême ». Aussi, l’enfant doit être déclaré à la naissance en vue de disposer d’un acte de naissance conformément à la législation ivoirienne en vigueur.

L’enfant a droit à la protection de son identité, y compris son prénom, sa nationalité, ses attaches familiales, tout comme sa langue, sa culture, et son appartenance religieuse et civilisationnelle.

Le Coran soutient ce droit dans la Sourate 33 Ayat 5 :« Appelez-les du nom de leurs pères : c’est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux. ».

ARTICLE 8 : LA NON-DISCRIMINATION, L’EQUITE ET L’EGALITE ENTRE LES ENFANTS

Tout enfant a le droit de jouir de l’ensemble des droits contenus dans la présente charte sans aucune forme de discrimination. L’islam interdit toute discrimination entre les enfants basées sur le sexe, la race, la couleur de peau, l’ethnie, la nationalité, la langue, la religion, les opinions politiques, les origines sociales, la fortune ou l’indigence, le lieu de naissance ou toute autre considération susceptible de créer une forme de discrimination. Les parents ont l’obligation d’être juste envers tous leurs enfants. Ils ne doivent afficher de préférences des garçons sur les filles, quant aux traitements et à l’attention qu’ils accordent à ceux-ci. La législation islamique ordonne que les garçons et les filles soient traités de manière égale et équitable. Elle interdit de réserver aux filles un mauvais accueil ou de leur nuire de quelque façon que ce soit.

Sourate 5 Ayat 8 :« Ô les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l’équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » ;

Hadiths : ‘’Soyez équitables envers vos enfants ‘’Rapporté par Al Bukhari et Muslim Ibn al-Hajjaj.

ARTICLE 9 : DROIT A LA FILIATION

L’enfant a le droit à la reconnaissance familiale de ses père et mère biologiques. Les filiations sont établies conformément aux dispositions de la législation islamique.

Les principes islamiques interdisent toute pratique introduisant un doute, quant à l’attribution de l’enfant à ses parents, comme le recours à une mère porteuse entre autres pratiques. L’Islam interdit au musulman de renier son origine et s’attacher à une autre origine.

Sourate 33 Ayat 4-5 « Allah n’a pas placé à l’homme deux cœurs dans sa poitrine. Il n’a point assimilé à vos mères vos épouses [à qui vous dites en les répudiant]: « Tu es [aussi illicite] pour moi que le dos de ma mère. » Il n’a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c’est Lui qui met [l’homme] dans la bonne direction. Appelez-les du nom de leurs pères : c’est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux.» ; et du Hadiths : ‘’Quiconque prétend avoir un autre père que le sien, en connaissance de cause, s’interdit l’accès au paradis.” Rapporté par Al Bukhari et Muslim Ibn al-Hajjaj.

ARTICLE 10 : DROIT A LA TENDRESSE, A LA BIENVEILLANCE ET A LA MISERICORDE

L’enfant a droit à un traitement affectueux, digne et équitable de nature à réaliser son intérêt, de la part de ses parents et de la société. Les enfants sont des créatures faibles qui ont besoin de tendresse et d’attention, de considération et de respect.

Les punitions humiliantes et dégradantes étant contraires au bon développement de l’enfant, elles sont à bannir.

Hadiths : ‘’Un bédouin vint voir le Prophète (Salut et Paix d’Allah sur Lui) et lui dit : « Vous embrassez les enfants, quant à nous, nous ne les embrassons jamais ! » Le Prophète (Salut et Paix de Allah sur Lui) lui répondit : « Je ne peux remettre la miséricorde dans votre cœur après qu’Allah l’en a retiré.’’ Rapporté par Al Bukhari.

ARTICLE 11 : DROIT AU DIVERTISSEMENT ET AU REPOS

L’enfant a droit au divertissement et au repos. Cela vise à contribuer au plein épanouissement et au développement harmonieux de l’enfant. L’enfant doit pouvoir jouer et profiter de son enfance. Les parents doivent créer les conditions pour que l’enfant puisse jouir de ce droit. L’enfant a le droit de jouir de son enfance. Nul ne doit lui retirer le droit au repos, à la jouissance de son temps libre, de jouer, de participer à la vie cultuelle, culturelle et artistique de manière appropriée pour son âge et dans le respect de son identité.

ARTICLE 12 : DROIT A LA LIBERTE D’EXPRESSION

L’enfant a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la recherche d’information et de pensées ne s’opposant pas aux principes de l’éthique, de la religion et du patriotisme. Il doit pouvoir effectuer des recherches vulgariser les connaissances acquises par voie orale ou écrite. L’enfant peut contribuer à la production artistique ou l’utilisation de tout autre moyen adapté à sa condition et à ses facultés intellectuelles.

L’enfant, capable de former ses propres opinions, a le droit de les exprimer librement dans toutes les affaires qui le concernent. Ses opinions doivent recevoir la considération qui s’impose selon son âge, sa maturité et son intérêt réel. Cette liberté n’a de limite que par le respect des droits d’autrui, la préservation de l’intégrité et de l’honneur des autres (calomnie, déclaration mensongère), ou la protection de l’ordre public.

Parlant du droit à la liberté d’expression de l’enfant, Ibn Abbas a raconté « Umar ben khattab , le deuxième calife de l’islam, avait l’habitude de m’inviter à ses assemblées aux côtés de compagnons importants plus âgés qui avaient combattu à badr  avec le Prophète (Paix et salut d’ALLAH sur lui). Cependant, certains furent gênés par ma présence et dirent : ‘’Pourquoi invite-t-il ce petit garçon avec nous quand nous avons des fils comme lui (que nous avons laissé à la maison) ? Umar dit : « vous tous, vous savez bien qui il est ».  Un jour, il les fit tous venir ainsi que moi. Puis il leur dit : « Que dites-vous concernant cette parole d’ALLAH : « Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, et que tu vois les gens entrer en foule dans la religion d’Allah, alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore Son pardon. Car c’est Lui le grand Accueillant au repentir ». Coran Sourate 110 Ayat 1 à 3 ».

Certains répondirent ALLAH nous a demandé de Le louer et de demander Son pardon si IL nous aide et nous donne la victoire.

Cependant, les autres restèrent silencieux et ne répondirent rien.

Umar se tourna vers moi et demanda mon opinion, alors je répondis que ce n’était point comme ils avaient dit. Il me demanda d’expliquer. Alors, je dis qu’Allah informait le Prophète (Paix et salut d’ALLAH sur lui) que c’était la fin (de sa vie). Allah a dit : « Lorsque vient le secours de Allah ainsi que la victoire. C’est le signe de ta fin, alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore Son pardon. Umar ajouta qu’il ne connaissait aucune autre explication ou interprétation que celle que je venais de faire ».

ARTICLE 13 : DROIT AU PARRAINAGE ET A LA SYMPATHIE

L’enfant a droit à l’assistance et au parrainage. Cette solidarité, basée sur l’empathie et la pitié s’étend aux orphelins, aux enfants abandonnés, aux enfants ayant des besoins spéciaux, aux réfugiés, aux enfants privés provisoirement ou définitivement de leur environnement familial, et aux enfants maltraités ainsi qu’aux enfants vivant avec un handicap.

Hadiths : ‘’L’image des croyants dans les liens d’amour, de miséricorde et de compassion qui les unissent les uns aux autres, est celle du corps : dès que l’un de ses membres est malade, tout le reste du corps souffre d’insomnie et de fièvre. ‘’ Rapporté par Al Bukhari et Muslim Ibn al-Hajjaj.

La législation islamique n’autorise pas l’adoption plénière mais elle se porte garante des droits sociaux des enfants quelle que soit leur nature à travers la « kafala » (tutelle sans filiation).

Hadiths : ‘’Moi, et celui qui parraine un orphelin sommes au Paradis comme ces deux ci ‘’ et Il fait signe à son index et son majeur. Rapporté par Muslim Ibn al-Hajjaj.

ARTICLE 14 : DROIT A L’ASSISTANCE COMMUNAUTAIRE ET A CELLE DE L’ETAT

L’enfant a droit à un niveau de vie convenable pour son développement et son épanouissement physique, mental, religieux et social. Ce droit est établi pour l’enfant vulnérable n’ayant pas les moyens nécessaires pour sa subsistance et son développement, conformément aux dispositions de la législation islamique. La fraternité comprend aussi bien les enfants que les adultes, tout en sachant que la santé d’une société humaine se mesure par la santé de sa jeunesse. C’est en cela que la fraternité devient un devoir pour les parents et un droit pour les enfants. L’assistance communautaire se prolonge pour l’enfant de sexe masculin jusqu’à ce qu’il soit capable de gagner sa vie et qu’il ait trouvé un emploi ; et pour la fille, jusqu’à son mariage ou à la réalisation de son indépendance financière. L’Etat devrait aider les parents, ou toute personne détenant la garde de l’enfant, à lui assurer les conditions de vie nécessaires et adaptées à son développement intégral. L’Etat devrait contribuer à la prise en charge des orphelins en renforçant les conditions de leur éducation, leur socialisation et leur bien-être. L’Islam est venu construire une société saine, de même qu’il est venu construire l’individu sain. Or, la société saine que l’Islam est venu construire est fondée tout d’abord sur la fraternité musulmane.

Sourate 49 Ayat 10 : « Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde.».

Ainsi, les croyants ne peuvent être que des frères les uns des autres. S’ils ne ressentent pas cette fraternité, s’ils ne la concrétisent pas entre eux, ils doivent remettre leur foi en question car leur foi est certainement défaillante, puisque le croyant est le frère du croyant, et le musulman est le frère du musulman.

ARTICLE 15 : DROIT A L’HERITAGE

L’enfant a droit à l’héritage. Il doit bénéficier des parts qui lui ont été léguées par ses parents géniteurs ou tout autre parent. Le fœtus a des droits financiers que lui reconnaît la législation islamique ; on lui conserve sa part d’héritage, de testament, de biens de mainmorte, de donations accordées par un parent, par un proche ou par un tiers.

A sa naissance, l’enfant bénéficie d’une capacité de jouissance qui lui ouvre droit à l’héritage, au testament, aux biens de mainmorte, aux donations et autre.

Sourate 4 Ayat 11 : « Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. S’il n’y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. Et s’il n’y en a qu’une, à elle alors la moitié. Quant aux père et mère du défunt, à chacun d’eux le sixième de ce qu’il laisse, s’il a un enfant. S’il n’a pas d’enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers. Mais s’il a des frères, à la mère alors le sixième, après exécution du testament qu’il aurait fait ou paiement d’une dette. De vos ascendants ou descendants, vous ne savez pas qui est plus près de vous en utilité. Ceci est un ordre obligatoire de la part d’Allah, car Allah est, certes, Omniscient et Sage. ».

ARTICLE 16 : DROIT A LA PROPRIETE

La propriété est un droit reconnu à l’enfant. Il doit pouvoir posséder des biens, en jouir tant qu’il est lucide. La capacité de l’enfant à exercer ses droits et de disposer de ses biens, dépend du discernement qui lui permet de distinguer le bénéfique du nuisible. Le discernement évolue au fil des étapes de la croissance de l’enfant et tient compte des circonstances actuelles (folie, état d’ivresse…) L’enfant doit être assisté par son tuteur dans la gestion de ses biens jusqu’à la majorité ou à la pleine capacité autonome de gestion. Les tuteurs et régents ont le devoir de prendre soin de l’enfant et de veiller à la bonne gestion des biens de celui-ci jusqu’à sa capacité physique, intellectuelle et mentale.

Sourate 4 Ayat 6 : « Et éprouvez (la capacité) des orphelins jusqu’à ce qu’ils atteignent (l’aptitude) au mariage ; et si vous ressentez en eux une bonne conduite, remettez-leur leurs biens. Ne les utilisez pas (dans votre intérêt) avec gaspillage et dissipation, avant qu’ils ne grandissent. Quiconque est aisé, qu’il s’abstienne d’en prendre lui-même. S’il est pauvre, alors qu’il en utilise raisonnablement : et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins à leur encontre. Mais Allah suffit pour observer et compter ».

ARTICLE 17 : DE LA RESPONSABILITE JURIDIQUE DE L’ENFANT

En cas d’infraction, l’enfant a droit à un procès équitable tenant compte de ses facultés physiques, physiologiques et intellectuelles. La cause de l’enfant doit être entendue devant une institution judiciaire spécialisée et indépendante ayant les compétences pour statuer sur son cas avec diligence. Son droit à la défense doit être respecté. Il doit pouvoir bénéficier de l’assistance d’experts, la présence de ses parents ou tuteurs légaux à moins que cela ne soit dans son intérêt. Il doit également jouir de la possibilité de voies de recours en cas de non satisfaction de la sanction. Le respect total de sa dignité et de ses droits fondamentaux doit être pris en compte dans le prononcé de la sanction, à lui infliger. La sanction de l’enfant doit viser à favoriser son intégration sociale afin de l’aider à jouer un rôle constructif dans la société.

Sourate 4 Ayat 6 : « Et éprouvez (la capacité) des orphelins jusqu’à ce qu’ils atteignent (l’aptitude) au mariage ; et si vous ressentez en eux une bonne conduite, remettez-leur leurs biens. Ne les utilisez pas (dans votre intérêt) avec gaspillage et dissipation, avant qu’ils ne grandissent. Quiconque est aisé, qu’il s’abstienne d’en prendre lui-même. S’il est pauvre, alors qu’il en utilise raisonnablement : et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins à leur encontre. Mais Allah suffit pour observer et compter. »

DEVOIR DE L’ENFANT

ARTICLE 18 : DE L’ADORATION EXCLUSIVE D’ALLAH

L’enfant a une obligation cultuelle d’obéissance et d’adoration exclusive à ALLAH son Créateur, sans rien Lui associer.

Sourate 31 Ayat 13 : « Et lorsque Luqmân dit à son fils tout en l’exhortant : « Ô mon fils, ne donne pas d’associé à Allah, car l’association à [Allah] est vraiment une injustice énorme ».

ARTICLE 19 : DE L’ACCOMPLISSEMENT DES PRIERES

L’enfant est encouragé à accomplir les cinq prières (salat) quotidiennes.

Sourate 31 Ayat 17 : « Ô mon enfant accomplis la Salat, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! ».

Hadiths ‘’ Invitez vos enfants à accomplir la prière dès l’âge de 7 ans’’. Rapporté par Ahmad Ibn Hanbal, Abou Dawoud authentifié par Al albani.

ARTICLE 20: FAIRE LA PROMOTION DES VALEURS RELIGIEUSES MUSULMANES

L’enfant est encouragé à promouvoir les valeurs religieuses musulmanes.

Sourate 31 Ayat 17 : « O mon enfant, accomplis la Salat, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! »

ARTICLE 21 : DU RESPECT DES PARENTS

L’enfant est invité à respecter les conseils et à obéir à ses parents sauf si ceux-ci l’invitent à la désobéissance d’Allah.

Sourate 29 Ayat 8 :« Et Nous avons enjoint à l’homme de bien traiter ses père et mère, et : « si ceux-ci te forcent à M’associer, ce dont tu n’as aucun savoir, alors ne leur obéis pas. » Vers Moi est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez.

Hadiths : ‘’l’agrément d’Allah est conditionné par l’agrément des deux parents’’Rapporté par Ibn Hibaan.

ARTICLE 22 : DU RESPECT DES PROCHES

L’enfant est encouragé à respecter toutes les personnes de son entourage. Cette obligation s’éteint lorsque ceux-ci l’encouragent dans le sentier de la désobéissance en Allah.

Sourate 29 Ayat 8 : « Et Nous avons enjoint à l’homme de bien traiter ses père et mère, et : « si ceux-ci te forcent à M’associer, ce dont tu n’as aucun savoir, alors ne leur obéis pas. » Vers Moi est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez ».

Hadiths : ‘’Comportes-toi avec les gens de la meilleure manière. Rapporté par Tirmidhî.

ARTICLE 23 : DU RESPECT DU PATRIMOINE FAMILIAL

L’enfant est invité à prendre soin des biens familiaux et à éviter le gaspillage.

Sourate 17 Ayat 26 :« Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu’au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment ».

ARTICLE 24 : DE LA PARTICIPATION DE L’ENFANT A LA VIE FAMILIALE

L’enfant est encouragé à prendre part aux activités ménagères. Ces activités visent à contribuer à l’éducation de celui-ci. Toutefois, il lui est interdit les travaux nuisibles pour sa santé, son développement personnel, et son épanouissement qui ne respectent pas la limite d’âge pour le travail de l’enfant.

ARTICLE 25 : DU RESPECT DES ENSEIGNANTS

Dans le cadre de son apprentissage, l’enfant est invité à respecter ses enseignants. Ceux-ci ne devront user de méthodes pouvant porter atteinte à l’intégrité physique et psychologique de celui-ci.

Hadiths :’’N’est pas des nôtres, celui qui ne respecte pas les personnes âgées et n’a pas pitié des enfants et ne reconnait pas le droit des savants.’’

ARTICLE 26 : FAIRE SES DEVOIRS

L’accomplissement des devoirs est un outil pédagogique pouvant permettre à l’enfant de renforcer ses connaissances et ses acquis intellectuels. L’enfant doit s’appliquer à faire ses devoirs et apprendre consciencieusement.

ARTICLE 27 : AVOIR DE BONS RAPPORTS AVEC LES AUTRES ELEVES

L’enfant a le devoir d’entretenir de bons rapports avec ses camarades élèves. Cette obligation vise à renforcer ses liens sociaux avec les autres membres de sa communauté et à faire de lui, un être de bonne collaboration.

Sourate 29 Ayat 8 : « Et Nous avons enjoint à l’homme de bien traiter ses père et mère, et: « si ceux-ci te forcent à M’associer, ce dont tu n’as aucun savoir, alors ne leur obéis pas. » Vers Moi est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez».

Hadiths : ‘’Comportes-toi avec les gens de la meilleure manière. Rapporté par Tirmidhî.

ARTICLE 28 : SOUMISSION AU REGLEMENT INTERIEUR DE L’ECOLE

L’enfant, en tant qu’élève, doit se soumettre entièrement aux règlements et exigences de l’école qui ne font pas obstacle à sa foi religieuse.

Sourate 5 Ayat 92 « Obéissez à Allah, obéissez au Messager, et prenez garde ! Si ensuite vous vous détournez… alors sachez qu’il n’incombe à Notre messager que de transmettre le message clairement ».

Hadiths : ‘’Les musulmans sont soumis au respect de leurs engagements’’. Rapporté par Tirmidhî.

Hadiths : Le Prophète (Paix et Salut sur lui) a dit : « l’écoute et l’obéissance sont recommandées à un musulman en matière de ce qu’il aime et déteste. Sauf, s’il lui est recommandé de désobéir à Allah, dans ce cas, point d’écoute et d’obéissance. » Rapporté par Muslim Ibn al-Hajjaj.

ARTICLE 29 : DU RESPECT DES VOISINS

L’enfant est invité à respecter ses voisins. Il ne doit pas être à l’origine d’un quelconque trouble dans le voisinage.

Sourate 4 Ayat 36 : « Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant,» ; 

Hadiths : ‘’L’ange Djibril n’a cessé de mentionner au sujet du voisin jusqu’à ce que je pense qu’il doit m’hériter’’ Rapporté par Muslim Ibn al-Hajjaj

Hadiths : ‘’N’est pas croyant celui dont le voisinage n’est pas à l’abri de ses méfaits’’. Rapporté par Al Bukhari et Muslim Ibn al-Hajjaj.

ARTICLE 30 : AVOIR DE BONS COMPORTEMENTS

L’enfant est encouragé à développer de bonnes attitudes en tout temps et en tout lieu.

Sourate 33 Ayat 21 : « En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment ».

Hadiths : ‘’Comportes-toi avec les gens de la meilleure manière.’’ Rapporté par Tirmidhî.

ARTICLE 31 : RESPECT DES PERSONNES AGEES

L’enfant est invité à respecter les personnes âgées. Il doit être prompt à leur porter secours, aide ou assistance.

Sourate 4 Ayat 59 :« Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement)».

Hadiths : ‘N’est pas des nôtres, celui qui ne respecte pas les personnes âgées et n’a pas pitié des enfants et ne reconnait pas le droit des savants.’’ Authentifié par Al albani.

ARTICLE 32 : DU RESPECT DES AUTORITES RELIGIEUSES, POLITIQUES, ADMINISTRATIVES ET TRADITIONNELLES

L’enfant doit respecter tous ceux qui sont à des postes de responsabilité.

Sourate 4 Ayat 59 :« Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement).»

Hadiths : ‘’Quiconque m’obéit, aura obéit à Allah. Quiconque me désobéit, aura désobéit à Allah. Quiconque obéit à mon représentant m’aura obéit. Et quiconque désobéit à mon représentant m’aura désobéi’’. Rapporté par Muslim Ibn al-Hajjaj.

ARTICLE 33 : PROTECTION DES BIENS PUBLICS ET DU CADRE DE VIE

L’enfant a pour obligation de respecter tout ce qui est du domaine de l’espace public.         Il doit développer la culture du respect de l’environnement.

Sourate 7 Ayat 55 :« Invoquez votre Seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Certes, Il n’aime pas les transgresseurs ».

ARTICLE 34 : ETRE HUMBLE ET CULTIVER LA BIENVEILLANCE

L’enfant doit cultiver les valeurs d’humilité et de bienveillance.

Sourate 31 Ayat 18-19 : « Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance : car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole.

Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes. »

Hadiths : ‘’Le tout Miséricordieux fait miséricorde à ceux qui font miséricorde. Faites miséricorde à ceux qui sont sur la terre. Celui qui est dans les cieux vous fera miséricorde’’. Rapporté par Tirmidhî.

ARTICLE 35 : CULTIVER L’HONNETETE ET LA GENEROSITE

L’enfant doit être honnête et généreux avec tous ses semblables.

Sourate 23 Ayat 8 :« Et qui veillent à la sauvegarde des dépôts confiés à eux et honorent leurs engagements »

Hadiths : ‘’ Rendez le dépôt à ceux qui vous les ont confiés et ne trahissez pas ceux qui vous ont trahit. ’’ Rapporté par Aboubar Ahmad Al Bayhaqi.

ARTICLE 36 : NE PAS CONSOMMER DE SUBSTANCES NUISIBLES A LA SANTE

L’enfant doit manger et boire des aliments sains et licites (halal).

Sourate2 Ayat 168-173 :« Ô gens ! De ce qui existe sur la terre ; mangez-le licite et le pur ; ne suivez point les pas du Diable car il est vraiment pour vous, un ennemi déclaré.

Il ne vous commande que le mal et la turpitude et de dire contre Allah ce que vous ne savez pas. Et quand on leur dit : « Suivez ce qu’Allah a fait descendre », ils disent : « Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres. » -Quoi ! Et si leurs ancêtres n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la bonne direction ? Les mécréants ressemblent à [du bétail] auquel on crie et qui entend seulement appel et voix confus. Sourds, muets, aveugles, ils ne raisonnent point. Ô les croyants ! Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées. Et remerciez Allah, si c’est Lui que vous adorez. Certes, Il vous interdit la chair d’une bête morte, le sang, la viande de porc et ce sur quoi on a invoqué un autre qu’Allah. Il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint sans toutefois abuser ni transgresser, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.

Hadiths : ‘’O Sad, purifies ta nourriture, tes invocations seront exaucées…’’Rapporté par Tabarani.

ARTICLE 37 : LE RESPECT DE SON CORPS

L’enfant est invité à cultiver une hygiène corporelle et éviter les tatouages indélébiles. Il doit éviter les jeux dangereux ; la consommation de l’alcool ou de tout autre boisson enivrante, la drogue, la dépigmentation de la peau ; la cigarette etc.

Sourate 4 Ayat 119 :« Certes je ne manquerai pas de les égarer, je leur commanderai, et ils fendront les oreilles aux bestiaux, je leur commanderai, et ils altéreront la création d’Allah. Et quiconque prend le diable pour allié au lieu d’Allah, sera certes voué à une perte évidente. »

Sourate 2 Ayat 195 : « Et dépensez dans le sentier d’Allah. Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. Et faites le bien. Car Allah aime les bienfaisants. »

Hadiths : ‘’ Ibn Massoud rapporte qu’Allah maudit celles qui font les tatouages ainsi que celles qui se font tatouer, et celles qui se font épiler les sourcils, celles qui se font limer les dents par coquetterie et altérant ainsi la création d’Allah…’’. Rapporté par Al Bukhari et Muslim Ibn al-Hajjaj.

ARTICLE 38 : NE PAS SE SUICIDER

Il est interdit de s’ôter la vie. Cette injonction divine s’applique aussi à l’enfant.

Sourate 2 Ayat 195 :« Et dépensez dans le sentier d’Allah. Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. Et faites le bien. Car Allah aime les bienfaisants ». 

Sourate 4 Ayat 29 : « Ô les croyants ! Que les uns d’entre vous ne mangent pas les biens des autres illégalement. Mais qu’il y ait du négoce (légal), entre vous, par consentement mutuel. Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. »

Hadiths : ‘’Quiconque se suicide sera châtié au jour de la résurrection à l’aide de l’objet qu’il aura utilisé pour son suicide’’. Rapporté par Al Bukhari et Muslim Ibn al-Hajjaj.

ARTICLE 39 : EVITER LES MAUVAISES FREQUENTATIONS

L’enfant est encouragé à fréquenter des personnes de bonnes mœurs et de qualités probantes. Il lui est interdit d’avoir de mauvaises fréquentations.

Sourate 25 Ayat 27-28 : « Le jour où l’injuste se mordra les deux mains et dira : « [Hélas pour moi !] Si seulement j’avais suivi chemin avec le Messager !

Malheur à moi ! Hélas ! Si seulement je n’avais pas pris : « un tel » pour ami !..»

Sourate 43 Ayat 67 : « Les amis, ce jour-là, seront ennemis les uns des autres excepté les pieux»

Hadiths : ‘’ l’homme est sur la religion de son ami intime, regardez donc qui vous côtoyez’’. Rapporté par Abou Dawoud.

ARTICLE 40 : ADOPTER UN COMPORTEMENT REFLECHI ET RESPONSABLE FACE A LA DEPRAVATION DES MŒURS

L’enfant doit bien se comporter à la maison et en dehors du cercle familial. Il doit être un modèle identificatoire. Sourate 31 Ayat 17-19 : « O mon enfant, accomplis la Salat, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance : car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes ».