La FONDATION DJIGUI forme des formateurs sur les MGF

IMG_20190306_095820Les Mutilations Génitales Féminines (MGF) continuent de faire parler d’elles, malgré les actions menées par les institutions internationales, les gouvernements et la société civile pour l’éradiquer.

Aussi, pour affiner la stratégie de lutte contre les mutilations génitales féminines, il est impérieux de disposer de ressources humaines de qualité qui adressent cette question. C’est pourquoi, le Comité Interafricain (CI-AF) sur les pratiques traditionnelles néfastes a élaboré un manuel de formation pointu, spécifiquement dédié aux MGF. Ce manuel constitué d’un ensemble modulaire qui a été développé dans le cadre d’un projet à dimension sous régionale (Afrique occidentale en application du plan d’action lancé en 1987 par le CI-AF en vue de l’éradication des pratiques néfastes).

Conçu par le Centre International de Formation (CIF) de l’Organisation International du Travail (OIT) de Turin, ce manuel est destiné au renforcement de capacité des comités nationaux du CI-AF de quatre pays afin de lutter de manière efficiente contre les MGF.
C’est dans ce cadre que la Fondation Djigui la Grande Espérance en tant que comité national du CI-AF en collaboration avec le Comité National de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants a initié un atelier de formation des formateurs sur l’utilisation de ce manuel dans l’exécution du « projet d’appui à la mise en œuvre de la Résolution A/RES/67/146 de l’ONU visant à éliminer les MGF en Côte d’Ivoire » financé par AmplifyChange.

L’atelier s’est déroulé du Lundi 04 mars 2019 au mercredi 06 mars dans un hôtel de Dabou. Se sont 17 participants qui ont été enregistrés, issus de différentes ONG.

10 modules autour des questions liées aux MGF ont été au cœur de l’atelier pendant les trois jours. Et à l’occasion, trois allocutions ont été enregistrées à la cérémonie d’ouverture. Celle de COULIBALY Sibiri, Directeur Exécutif de la Fondation Djigui la Grande Espérance (FDGE) et représentant de l’Imam Cissé Djiguiba, PCA de ladite structure. COULIBALY Sibiri a situé le contexte du projet ainsi que ses grands axes.IMG_20190306_102547

A la suite du Directeur Exécutif de la FDGE, le Docteur KOUYATE Morissanda, Directeur Exécutif du Comité Inter Africain et formateur des formateurs a pris la parole, il a demanda aux participants de travailler en bonne intelligence avec le gouvernement pour le bien-être des populations. KOUYATE Morissanda a rappelé la grande contribution du PCA de la FDGE, Représentant du CI-AF en côte d’ivoire, dans tous les combats menés dans le cadre de la lutte contre les MGF. Il a indiqué que cette structure a porté la Côte d’Ivoire en tête de liste des membres du CI-AF.

Enfin l’honneur est revenu à Monsieur KOFFI Socrates, Chef de Service Communication Mobilisation Sociale au Comité National de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants, au Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, représentant Madame la Ministre d’ouvrir l’atelier. Mais avant, il a souligné que les MGF ont toujours été une priorité pour l’Etat de Côte d’Ivoire. Cette volonté politique est matérialisée par l’adoption de la loi contre les MGF et la ratification des traités et conventions la concernant et l’engagement du Président de la République lors des 16 jours d’activisme pour la campagne « he for she » en 2017. KOFFI Socrates a aussi révélé que les consultations ont déjà démarré pour la rédaction d’un Plan National de lutte contre les MGF. Il a en outre rassuré le consultant sur le fait qu’en Côte d’Ivoire, les Organisations de la Société Civile (OSC) et le Gouvernement regardent dans la même direction. Le représentant de la ministre a souhaité qu’au sortir de cet atelier, il y ait un manuel de formation sur les MGF qui servira de boussole dans la lutte contre cette pratique. Pour finir, il a déclaré ouvert l’« atelier de formation des formations sur les MGF».
Au sorti des trois jours de formation, des recommandations ont été faites à l’endroit du ministère de tutelle.
Monsieur Koffi Socrates, chef de service au comité de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants et représentant Madame la Ministre de la Femme, Famille et Enfant, s’est dit satisfait de la qualité des travaux et des résolutions. Il a assuré qu’une note technique sera adressée au cabinet de la Ministre.